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News | 20 July 2023

Cyclomedia a finalisé la cartographie "la plus précise et actualisée" du territoire belge.

Peut-être avez-vous croisé, ces derniers mois, des véhicules de l’entreprise Cyclomedia sur les routes de Wallonie ou dans les rues de Bruxelles. Surmontées d’un gros boîtier métallique fixé sur le toit, ces voitures ont parcouru plusieurs milliers de kilomètres pour réaliser une cartographie mobile de l’intégralité du territoire belge. Après avoir cartographié la Flandre en 2021, Cyclomedia vient en effet de terminer la cartographie des deux autres régions. La Belgique devient ainsi le quatrième pays - après les PaysBas, le Luxembourg et la Tchéquie - à être couvert intégralement par Cyclomedia.

Les voitures de Cyclomedia ont parcouru plus de 100 000 km pour cartographier la Belgique. Elles ont capturé plus de 16 millions d’images panoramiques, au niveau de la voie publique, grâce à quatre caméras équipant chaque véhicule. Outre la capture d’images à 360°, les voitures de Cyclomedia ont réalisé, simultanément, un scanner 3D grâce à la technologie Lidar (Laser Imaging Detection And Ranging). Cette technologie, qui consiste à déterminer la distance par rapport à un objet à l’aide d’impulsions laser, fournit un nuage de points représentant l’environnement extérieur qui peut ensuite, au moyen d’un logiciel, être converti en un modèle 3D.

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Un "super" Google Street View

"Chaque mois, nous explique Bart Verbeeck, directeur commercial de Cyclomedia en Belgique, nos 70 voitures effectuent 44 000 km pour capturer et visualiser l’espace public, en Europe et en Amérique du Nord". Cyclomedia, ancienne spin-off de l’université de Delft, est active dans 31 pays. Contrôlée par le fonds d’investissement britannique Volpi Capital, la société emploie plus de 300 personnes et a réalisé un chiffre d’affaires de 71,4 millions d’euros en 2022.

Pourquoi capter autant d’images alors que Google fournit, depuis plusieurs années, des géodonnées précises via son service "Street View" ? "Nous fournissons des données plus précises et plus actualisées (elles sont renouvelées chaque année, NdlR)", répond M. Verbeeck. La valeur des données de Cyclomedia tient surtout aux informations qu’elle en extrait pour ses clients (entreprises, administrations publiques…). Selon les demandes, Cyclomedia applique des algorithmes d’intelligence artificielle (IA) pour offrir une cartographie approfondie de la complexité d’un environnement extérieur et simuler des modifications. "Par exemple, nous collaborons activement avec Proximus pour calculer et prévoir les coûts de construction d’un nouveau réseau de fibre optique ou avec Fluvius pour inventorier des actifs tels que l’éclairage public pour déployer la technologie Led.

Gain de temps et d’argent

Les cas d’application sont multiples : déploiement de bornes de recharge pour véhicules électriques, aménagement de pistes cyclables, évaluation des risques couverts par une société d’assurance, analyse de l’état de la surface des routes en vue de travaux d’entretien, développement de projets immobiliers… "Grâce à l’accès à nos géodonnées et à leur traitement par l’IA, les acteurs privés et publics ne doiventplus envoyer de collaborateurs sur le terrain pour découvrir les caractéristiques des lieux et prendre les mesures, plaide Bart Verbeeck. Elleva pouvoir tester et analyser différentes solutions en accédant à une copie numérique d’une zone particulière, ce qui représente un gain de temps et financier considérable.

Outre les secteurs des télécommunications, des infrastructures ou de la construction, les pouvoirs publics sont très demandeurs de ce type de données car elles facilitent grandement les travaux et la maintenance des voiries. En Flandre, plus de 50 % des villes et communes sont déjà clientes de Cyclomedia. "Notre objectif est d’atteindre les mêmes pourcentages à Bruxelles et en Wallonie, avance Bart Verbeeck. À un horizon de trois à cinq ans, nous avons l’ambition de devenir la plateforme de référence pour les géodonnées."