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Blog | 14 February 2024

Les gens doivent prendre davantage conscience des dangers des vélos électriques

‘Trop peu de choses sont faites pour mettre en garde contre les dangers des vélos et des trottinettes électriques. Il en résulte davantage d’accidents et donc de blessures,’ déclare Elise De Puysseleyr, avocate spécialisée dans les dommages corporels au sein du cabinet Intolaw.

Quel est votre point de vue sur le dossier de la sécurité routière?

‘Il y a plusieurs aspects à ce dossier. Tout d’abord, c’est le gouvernement qui investit et dépense de l’argent pour les infrastructures. En retour, les améliorations apportées aux infrastructures se traduisent généralement par une diminution du nombre d’accidents. Moins d’accidents se traduit par moins de dommages aux véhicules, mais du point de vue du gouvernement, cela se traduit aussi par moins de cas de dommages corporels. Ceux-ci sont coûteux pour diverses raisons.’

Investir dans la sécurité routière est coûteux, mais cet investissement est-il rentabilisé?

‘C’est plus complexe que cela. Il ne s’agit pas seulement des investissements réalisés par le gouvernement. Il est également très important que le gouvernement fasse appliquer les règles de circulation.’

Pouvez-vous développer?

‘Il y a deux aspects à cela. Lorsque le gouvernement applique les lois de manière plus stricte, il en résulte une augmentation des revenus provenant des amendes et des poursuites judiciaires.’

‘En outre, des mesures de sécurité plus strictes ont un impact positif. Prenons l’exemple de l’introduction d’éthylotests antidémarrage, d’une surveillance accrue et des enquêtes dites de réhabilitation, à savoir des évaluations médicales et psychologiques effectuées après des accidents pour cause de conduite en état d’ébriété ou des récidives. Ces mesures incitent les usagers de la route à adopter un comportement plus prudent, voire les empêchent de conduire, en particulier en cas d’ivresse. Au bout du compte, cela entraîne une diminution du nombre de victimes de la route, et donc une réduction des dommages et des coûts pour le gouvernement, ce qui permet de rentabiliser l’investissement initial.’

Lorsque l’on présente les choses sous cet angle, ce que le gouvernement doit faire face à l’essor des transports électriques semble évident : renforcer la sécurité routière par des investissements et, dans le même temps, faire respecter le code de la route de manière stricte.

‘Malheureusement, ce n’est pas si simple. Toutes les politiques ne sont pas efficaces. Par exemple, la multitude de règles différentes pour différents véhicules pose un problème. Pour les utilisateurs de nouveaux modes de transport tels que les trottinettes électriques, il est souvent difficile de savoir comment ils doivent se comporter dans la circulation.’

Pouvez-vous donner un exemple précis?

‘Les vélos et les trottinettes électriques rapides sont soumis à leurs propres règles. Les vélos électriques traditionnels, quant à eux, sont soumis aux règles de circulation habituelles. La vitesse potentielle et la puissance du moteur électrique font la différence entre les deux catégories.’

‘Les speed pedelec et les trottinettes rapides doivent, selon l’endroit, emprunter la piste cyclable ou la chaussée. Par ailleurs, le permis de conduire et la plaque d’immatriculation sont exigés, et le port du casque est obligatoire.’

‘En ce qui concerne les trottinettes électriques dont la vitesse maximale est de 25 kilomètres par heure, de nouvelles réglementations ont été mises en place depuis le 1er juillet 2022. Par exemple, l’utilisation des trottinettes électriques est interdite aux personnes âgées de moins de 16 ans. Il est également interdit de les utiliser sur les trottoirs. Enfin, en Belgique, il est illégal de transporter des passagers sur une trottinette électrique, et des zones de stationnement spécifiques ont été définies.’

Tout cela peut prêter à confusion. Que préconisez-vous?

‘Je préconise une prise de conscience, ou plutôt une sensibilisation aux dangers de la conduite des vélos et trottinettes électriques. Un changement d’état d’esprit est nécessaire. L’efficacité d’une telle approche est évidente dans les campagnes de lutte contre l’alcoolisme. La campagne européenne BOB, lancée en Belgique en 1995, est un grand succès.’

‘Faire appliquer les règles pour les nouveaux modes de transport est une préoccupation, mais cette question n’est pas encore une priorité. On a tendance à se concentrer sur les contrôles de routine des problèmes de circulation traditionnels : l’utilisation du téléphone portable, la vitesse, l’alcool et les drogues chez les automobilistes. Le gouvernement ne s’intéresse pas suffisamment à l’impact des nouveaux modes de transport sur la sécurité routière.’

Pour finir, quel est le principal problème de sécurité routière à Bruxelles ?

‘La présence importante de trottinettes électriques. Leurs utilisateurs ne tiennent pas toujours compte des autres usagers de la route, ce qui peut entraîner diverses conséquences. De plus, un accident impliquant une trottinette électrique est plus susceptible d’entraîner des dommages corporels, étant donné que ces utilisateurs sont plus vulnérables.’

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Urban Road Safety Index 2023

Quel est le bilan de 25 villes européennes en matière de sécurité routière ?

En 2023, nous avons interrogé 7 515 personnes qui empruntent les routes de 25 villes européennes.
Nous voulions savoir s'ils se sentent en sécurité lorsqu'ils sont sur la route. Nous leur avons également demandé s'ils évitaient certaines situations de circulation et si les habitants attendaient toute cette mobilité partagée (électrique) dans la circulation.

Téléchargez gratuitement le rapport complet en cliquant sur le lien ci-dessous!

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